L’ANTES a organisé en collaboration avec Storia formations deux formations de quatre jours sur le thème :

                                       « Soutien à la parentalité »

De la compétence des familles à la compétence du système d’intervention

Intervenants

Guy Hardy  a été directeur d’un centre d’intervention auprès de familles en difficulté. Formateur en approche systémique et en Programmation Neuro-Linguistique, il anime régulièrement des cessions de formation en France, en Suisse, en Belgique et au Québec. Auteur de nombreux articles, il illustre sa démarche dans le livre : «S’il te plaît, ne m’aide pas», Éd. Jeunesse et droit. Érès, 2001. ISBN : 978-2-8658-6947-3.

Yvan Rondelli est psychologue clinicien & psychothérapeute formé à l’approche systémique des familles & des institutions. Il intervient dans plusieurs structures ayant trait à la protection de l’enfance, l’accompagnement des familles et le handicap mental. Il supervise et participe à la formation d’équipes du champ psycho-médico-social et de l’éducation nationale. Il intervient également en qualité d’expert auprès du parquet des mineurs du TGI de Grenoble.

Définition et contexte de la demande d’aide

Jusqu’à un passé récent, la « demande d’aide » était considérée comme un préalable essentiel et fondamental, pour ne pas dire indispensable, à toute intervention éducative, sociale ou thérapeutique. Son absence handicapait fortement voire rendait inefficace l’aide.

Or, l’évolution de notre société et le sens qu’y prend la protection de l’enfance, de l’adolescence, des personnes handicapées, déviantes, âgées, délinquantes, des patients psychiatriques… font que de plus en plus d’intervenants se trouvent confrontés à des bénéficiaires qui soit acceptent l’aide du bout des doigts, soit perçoivent celle-ci comme une violence, une intrusion dans leur espace privé.

Programme

Durant ce séminaire, Guy Hardy et Yvan Rondelli jetteront les bases d’une approche des personnes et familles souvent disqualifiées de fait par l’intervention d’une autorité administrative, médicale et/ou judiciaire. Ils éclaireront comment, dans ces contextes, il est possible et fondamental de s’appuyer sur les compétences des personnes afin qu’elles deviennent de réels partenaires.

Ensuite, ils circonscriront la situation paradoxale qu’induit une injonction d’aide. Percevoir le jeu relationnel entre autorité, personnes en difficulté et intervenants permet de découvrir comment la relation d’aide est piégée. Ce “décryptage” de la relation d’aide contrainte aboutira à la présentation d’une stratégie d’intervention “surfant” sur  le paradoxe.

En cheminant avec le groupe, sur base des expériences proposées par les participants, ils envisageront enfin concrètement comment le changement peut prendre corps dans leur pratique quotidienne.

Il s’agira d’expérimenter comment il est possible d’optimiser leurs compétences et celles des personnes contraintes pour participer à l’émergence d’un contexte favorisant le changement.

Sortant d’une position extérieure à la problématique de la personne, les participants s’exerceront à une intervention qui consiste essentiellement à devenir co-acteur d’un processus de changement.

L’association entre exposés théoriques et expérimentations est un des atouts de cette formation.